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Analyse et reflexion politique


POSITION DE LA CPR SUR LE DIALOGUE NATIONAL EN PERSPECTIVE

  1.  INTRODUCTION 
  • Salutations, souhaits de bienvenue et présentation des civilités à la délégation des Respectueux Sages des Grands Lacs.

Saluer la Délégation des Sages des Grands Lacs de l’Organisation Mondiale des Religions et Nations Unies « OMRU » venue à la rencontre de la Plate-forme politique, Coalition des Patriotes pour la République, «  C P R » ; Souhaiter à  la Délégation la bienvenue à notre Siège et remercier pour l’effort consenti à cet effet, considérant notre position excentrique par rapport au centre-ville. Ce geste est, en lui-même,  pour nous, un signe indicateur qui met en relief l’importance de la nature de la question concernée par nos échanges à savoir Le Dialogue National en perspective, envisagé par le Président de la République. L’occasion faisant le larron, souffrez, respectueux Sages, que nous puissions, en ce début de l’année, exprimer à vous-mêmes, à vos familles respectives et à l’estimable Organisation que vous représentez, nos vœux les meilleurs de bonne santé et de succès pour l’an 2013. 

 

 

  • Présentation de la C P R et sa spécificité.

Une brève présentation de la C P R éclaire sur sa singularité et vous permettra de comprendre le sens de sa démarche, de sa vision politique dans l’espace politique congolais et des propositions qu’elle avance sur la question du jour.  

La C P R  a pour ambition d’apporter, dans l’espace politique congolais, une nouvelle manière de concevoir et de faire la politique. Dans cet espace, les uns s’accrochent coute que coute au pouvoir, et les autres cherchent à y accéder, au mépris des principes et des valeurs patriotiques et républicains, s’arc-boutant sur des intérêts égoïstes et des considérations purement partisanes, pendant que le peuple croupit dans la misère la plus noire. 

La C P R considère que les principes et les valeurs patriotiques et républicains constituent les fondamentaux de notre existence dans le devenir de l’Etat-Nation et de l’exercice de la démocratie en perspective. 

S’y soustraire c’est, implicitement, fragiliser l’Etat et la Nation et ouvrir la voie aux événements du genre de ce que nous dénonçons, aujourd’hui, dans la situation à l’Est du pays.

Concrètement, la démarche politique de la Coalition des Patriotes pour la République et le comportement politique qui en découle est celui de privilégier en toute circonstance l’intérêt général de la patrie et du peuple chaque fois que celui-ci sera opposé à l’intérêt personnel ou partisan.

Fort de ces principes et valeurs, la C P R se caractérise notamment par : - l’esprit d’ouverture sans exclusive ; de tolérance accouplé à celui de rigueur d’analyse, de convictions et d’engagement ; - l’action politique impersonnelle, sensée survivre aux individus, aux partis politiques et organisations qui en constituent le socle ;  - le dialogue considéré comme outil politique par excellence, tant que l’intérêt général du peuple et  de la nation n’est pas sacrifié.

La C P R  assume le rôle d’une opposition politique responsable, celle qui critique et avance des pistes de solutions alternatives dans tous les cas de figure.

L’absence d’une telle culture politique, fait de nous tous, collectivement, à des échelles différentes , des responsables ou des complices actifs ou passifs aux malheurs qui frappent notre pays et rongent notre peuple.

L’avènement de la C P R procède d’un sursaut patriotique pour pallier à cette   insuffisance et rectifier le tir.

 

II.  OBSERVATIONS GENERALES :

  1. Il y a constat de convergence de prise de conscience de la crise nationale et du danger qu’elle recèle sur l’existence même de la nation au niveau de toutes les tendances politiques.
  2. Il y a constat de convergence des vues sur la nécessité du dialogue national comme voie et moyen de sortir de la crise d’une manière durable.
  3. Discussion sur la paternité de l’initiative de l’idée du Dialogue nationale comme solution à la crise ; diversion et distraction nuisible à l’essentiel.

Il s’entretient un climat politique malsain, fait des discussions qui se focalisent sur les aspects secondaires, qui alimentent et aiguisent les points des divergences, favorisant les positions des partis au pouvoir et de l’opposition à se raidir et à se figer, au lieu de s’en tenir à l’essentiel du contenu qui converge vers l’harmonie et dégage la maturation du consensus de la majorité au pouvoir et de l’opposition.

 

A quoi bon se tirailler sur le fait du genre : c’est l’opposition qui a émis, la première, l’idée du dialogue national ou de concertation entre congolais et que le pouvoir vient de l’y rejoindre, ou soutenir l’inverse que c’est le Président de la République, Joseph Kabila, qui  a appelé à la mobilisation du peuple et a lancé l’idée de la cohésion nationale qui implique le dialogue national?

L’essentiel n’est-il pas plutôt de constater, qu’aujourd’hui, il y a convergence d’idée vers l’harmonie qui dégage la maturation du consensus sur la nécessité du dialogue national ou de concertation nationale, quelque soit le bord auquel on appartient, pour sauver la patrie et de réfléchir sur la manière efficace et correcte de l’organiser avec le maximum des succès ?

     

  1. A la C P R, nous pensons que le succès de l’organisation et de la tenue du Dialogue ou de Concertation dépend du degré auquel les partis et les organisations en présence, toutes tendances confondues, comprendront qu’il s’agit d’une équation de survie nationale, et que, donc, seul l’intérêt supérieur de la patrie devrait être privilégié au détriment de celui personnel ou partisan. 
  2. L’excès de zèle et l’empressement constatés dans les cercles du pouvoir et chez certains responsables des institutions au sujet du Dialogue projeté par le Président de la République, obéissent à la préoccupation de s’aménager et de s’assurer les arrières, davantage que de déboucher sur une solution qui restaure et consolide la confiance entre les institutions et le peuple ; et pourtant c’est bien cela le grand défi à relever.        

Les cercles du pouvoir se télescopent, à-qui-mieux-mieux, faisant semblant de baliser la voie pour protéger les intérêts de leur Autorité Morale. En réalité, cependant, c’est pour bien protéger des intérêts  personnels et catégoriels, souvent au désavantage de ceux de leur Autorité Morale y compris lorsque ceux-ci se confondent avec ceux de la patrie et du peuple, conformément à son serment constitutionnel.     

  1. Gouverner par défi (ou avec mépris) est un comportement suicidaire au regard de l’intérêt général de la patrie. L’une des conséquences prévisibles d’une telle stratégie politique est l’aggravation de la méfiance entre le pouvoir et le peuple, l’éloignement du Président de la République des aspirations populaires. 

QUESTION, que cherchent ces conseillers et collaborateurs, aujourd’hui chantres des positions qui occultent l’intérêt général de la nation, si ce n’est la protection de leurs intérêts personnels et catégoriels, alors qu’en définitive, le dernier et le vrai comptable de l’intérêt général, devant la nation et le peuple, c’est le Président de la République ? 

Lesdits conseillers et collaborateurs ne seront-ils pas les premiers à crier à-sauve-qui-peut lorsque le bateau RDC sera en train de prendre l’eau de toutes parts ? 

 

  1. DU DIALOGUE NATIONAL :

3.1. De son plaidoyer

Le plaidoyer du Dialogue national trouve son fondement et sa justification dans la convergence du consensus national vers la quête de la cohésion nationale. Cette cohésion nationale doit être comprise comme une exigence et non comme une simple figure de style destinée à se donner bonne conscience, et à se faire, provisoirement, dédouaner d’une posture délicate. C’est, en effet, une exigence pour faire face à la crise qui ronge et menace l’existence de la patrie et de la nation dans ce qu’elles ont de plus sublime : l’unité nationale et l’intégrité territoriale. 

Chercher la cohésion nationale procède d’une démarche de rapprochement, de rassemblement, d’écoute réciproque et sans exclusive, portée par un effort de préjugé favorable des uns envers les autres. Un tel effort est exigé lorsqu’on est appelé à parler et à se déterminer en fonction de l’intérêt général de la nation et du peuple. L’objectif est de réduire le gouffre de méfiance qui sépare aujourd’hui le peuple de ses institutions, le citoyen de ses dirigeants, fragilisant ainsi les uns et les autres face à n’importe quelle épreuve.      

Le Dialogue National apparaît donc, dans le contexte actuel de la République Démocratique du Congo, comme la voie obligée pour sauver le pays du plan de la balkanisation programmé depuis de longues années dans certaines officines. 

La faiblesse manifeste de l’Etat, pour ne pas dire son inexistence, dans certains pans entiers de notre territoire et dans quelques domaines donnés,  encourage certains esprits à entretenir le rêve de balkaniser le pays. Même  là où l’Etat est présent, sa présence s’impose plutôt de manière négative,  et alimente le même rêve de destruction à la base des initiatives pernicieuses telles que celles qui se déroulent à l’Est du pays et au Katanga. En effet, la faiblesse ou l’absence de l’Etat sont comblées, à leurs manières, par les intérêts étrangers dont les maillons de la chaîne se recrutent dans les pays voisins et en République Démocratique du Congo. Il est évident que la nature de l’ordre qu’ils tentent d’instaurer est aux antipodes de l’intérêt général de la patrie et du peuple congolais.

Le moment est venu, pense la C P R, où tous les citoyens, patriotes et républicains doivent se dépasser pour converger vers  une solution qui sauve la nation et privilégie l’intérêt général du peuple. 

Le Chef de l’Etat, dans sa fonction et dans son rôle constitutionnels de garant de la Nation devra prendre des initiatives qui concourent et favorisent ce consensus. 

Une fois le consensus vers le Dialogue national acté et son principe justifié, celui-ci sera-t-il la réplique de la Conférence nationale souveraine ou celle de Sun-City ?

La C P R pense que chaque contexte n’est pas une réplique d’un autre contexte pour qu’aujourd’hui, ce qui peut être fait soit nécessairement une photocopie conforme de cas précédents. Chaque contexte imprimera sa marque distinctive, même si, par ailleurs, certains paramètres peuvent se ressembler. C’est le moment que devrait se distinguer l’intelligence salvatrice pour cerner la spécificité du moment et y apporter la réponse appropriée.

Dans le premier cas, le monde venait de sortir de la période de la guerre froide, notre pays était confronté à un système de dictature qui ne voulait pas sincèrement déposer les armes pour jouer le jeu de système démocratique. 

Dans le deuxième cas, la balkanisation du pays était presque chose faite, dans la mesure où après la fin du régime de la deuxième République, la Communauté Internationale n’avait pas trouvé dans le leadership congolais des assurances au regard de l’évolution géostratégique de leurs majeurs intérêts. 

Il convient d’observer que dans les deux cas de figure, la démarche vers la cohésion nationale a été la lame de fond à laquelle s’était arrimé le sauvetage de l’intérêt supérieur de la nation. Certes, d’une manière éphémère, tant que les contradictions d’intérêts personnels et catégoriels n’avaient pas encore pris le dessus pour renverser les rapports des forces en présence, d’une part, et l’insuffisance d’analyse et de choix de stratégie appropriée, n’avaient pas plombé la démarche, d’autre part. 

La C P R estime que s’il est vrai que chaque contexte imprime sa marque au Dialogue, il est tout aussi vrai que la réussite du Dialogue National projeté et surtout l’efficacité des résultats et des solutions qui en sortiront dépendront, en très large partie, des leçons que tout citoyen individuellement, les partis politiques, les associations de la société civile et le peuple collectivement auront tirées – et de la Conférence Nationale Souveraine, et du Dialogue de Sun-City – en vue d’éviter les erreurs du passé .

 

3.2 Des leçons tirées des expériences des Dialogues passés,  la C P R retientnotamment les  enseignements  suivants :

  1.       De la Conférence Nationale Souveraine : Surestimant la nature de sa  victoire à la Conférence Nationale Souveraine et sous estimant la nature du système dictatorial de la deuxième République, l’opposition n’avait pas suffisamment intégré dans la stratégie de son combat politique la résistance et la capacité de la lutte pour la survie que ce régime allait déployer. 

Le populisme et l’égo politique ont sacrifié le pragmatisme politique, le sens de la mesure qui privilégie l’intérêt général en vue, même, d’une solution de compromis ; l’essentiel étant que l’intérêt général y trouve son compte, qui permet au pays d’avancer.

La politique jusqu’au-boutiste, du « tout ou rien », a conduit la deuxième république à se radicaliser et à faire échec aux réformes retenues lors de la Conférence Nationale Souveraine.

La C P R considère qu’il a manqué, dans le chef du leadership de l’opposition, de l’intelligence politique nécessaire, du réalisme politique et de l’oubli de soi pour la quête de solution de compromis pour laquelleles grands gagnants seraient le peuple et la patrie. Sans patrie, sans nation, aucun parti politique, aucun regroupement politique ni aucune association de la société civile ne peut avoir droit de cité.

C’est dire que ce n’est pas la Conférence Nationale Souveraine en soi qu’il faut incriminer, mais plutôt, la qualité de leadership au pouvoir lors de la deuxième république et de leadership de l’opposition dont il convient de déplorer le déficit dans l’appréhension de l’intérêt général.

  1.       Du dialogue de Sun-City : la C P R  considère que la balkanisation a pu, provisoirement, être évitée à la suite du consensus qui y a était dégagé et qui a débouché à l’accord prévoyant la mutation des groupes armés en forces politico-militaires et a permis leur intégration au sein des FARDC.  

La C P R estime, cependant, que cette intégration en bloc a, à la longue, fragilisé l’armée, en facilitant l’infiltration des éléments étrangers et l’enrôlement des personnes en dehors des normes et des  exigences des critères du métier de soldat. 

Par ailleurs, la négligence affichée par le leadership au pouvoir, après Sun-City dans la matérialisation de l’accord relatif à la réforme de l’armée, en vue d’en faire une armée nationale et républicaine, de même que les Services Nationaux de Sécurité et de Police a, par ses effets collatéraux, davantage fragilisé l’armée.

Plus intéressé à la gestion du pouvoir au quotidien et aux avantages matériels qu’elle procure, le leadership au pouvoir s’est surtout préoccupé du clientélisme politique. Il a relégué à l’arrière plan le suivi et les mesures de mise en œuvre des accords relatifs à la création et à la consolidation du climat de confiance, de transparence et de crédibilité nécessaires pour assoir durablement les bases des conditions démocratiques, conformément à l’esprit de l’intérêt général de l’accord de Sun – City en la matière. C’est notamment le cas des mesures prévues pour : le recensement de la population avant les élections, la séquence électorale qui devait débuter par les élections locales, municipales et terminer par les présidentielles en passant par les législatives. 

Cette négligence est à la base de crise de légitimité institutionnelle, aujourd’hui, déplorée au Sénat, dans les institutions provinciales, - Assemblées provinciales et gouvernorats - de même que dans l’administration territoriale.     

                                              Il en est de même des  réformes attendues dans la justice.

                                          

                                              Ici comme ailleurs, il ressort que ce n’est pas le dialogue en soi         

       qu’il faut condamner, mais plutôt l’absence de volonté politique      

       dans le chef du leadership au pouvoir et de discernement de ce qui       

       relève et participe à l’intérêt général, et qu’il fallait donc           
       privilégier.

 

        3.3  Des Thèmes de Référence du dialogue : « Points de l’Ordre du jour ».   

La C P R  propose entre autres, comme termes de référence, à l’ordre du jour      du dialogue les points suivants :

  • La balkanisation de la RDC et la crise récurrente à l’Est de notre pays ;
  • La problématique de la gouvernance ou faiblesse de gestion de l’Etat : au plan Politique : - interne et externe - ; au plan Sécuritaire : - armée, services de  sécurité, police - ; au plan Economique : - dans divers secteurs de la vie nationale - ; au plan Social : -  éduction, santé, culture, justice sociale distributive;
  • La crise de légitimité ; - violation constitutionnelle, institution

parlementaire, institutions provinciales,…  

  • Et enfin, la réconciliation nationale - restauration de la confiance nationale – base de la cohésion nationale.

    

     (i).  La Balkanisation et la crise de l’Est.

 

                   Existence des courants centrifuges internes :

 

          A la veille de l’indépendance est apparue l’idée de la partition du pays avec  le   
          parti politique ABAKO. Aujourd’hui, le B.D.K. semble la partager et la soutenir    
          comme solution palliative à la mauvaise répartition du revenu national.

 

Cette idée a été concrétisée par la proclamation de la sécession  katangaise, le lendemain de la proclamation de l’Independence.  La précarité du territoire enclavé et l’absence de base arrière ont empêché les leaders politiques du  Sud Kasaï, d’emboiter le pas du Katanga.

Conspiration de l’extérieur :

 

Celle-ci a été conçue et publiquement exposée par un membre du gouvernement d’une puissance étrangère, l’américain Ken STEINER. Elle repose sur la thèse de trois à quatre Etats ‘’gouvernables’’ et affirme l’incapacité des Congolais à maîtriser les rennes d’un pays aux dimensions d’un sous continent.

 

L’histoire nous enseigne la légèreté d’une telle affirmation et l’analyse objective en dévoile les raisons cachées.

 

La Chine de loin plus vaste et plus peuplée que le Congo, a connu, en fin 19ème et au début 20ème siècle, une situation pire que celle du Congo, au point d’être humiliée par l’occupation de l’Occident, et du Japon. Il a suffit, pourtant, l’avènement d’un leadership responsable sous MAO, pour qu’en moins de 20 ans, elle devienne une puissance atomique, spatiale et économique.

 

A la publication de ce plan de balkanisation en 1996, le pays était par terre sous tous les plans, à cause de la gouvernance autocratique et calamiteuse du régime de la deuxième république durant plus de 30 ans, soutenu par l’Occident jusqu’en 1989, fin de la guerre froide.

 

Depuis, les Congolais se recherchent obstinément un leadership compétent et responsable, convaincus qu’ils sont que leur pays deviendra à coût sur et rapidement, une puissance sur l’échiquier international s’il est bien géré, notamment, grâce aux ressources dont il regorge.

             

Pour contrecarrer cette prise de conscience et empêcher qu’elle ne se concrétise par un début d’exécution non contrôlée par l’Occident, les initiatives de déstabilisation sont financées par des capitaux non africains instrumentalisant les responsables sous régionaux tels que les Présidents MUSEVENI et KAGAME, avant d’impliquer dans leur aventure quelques congolais pour éviter la résistance populaire. Cette stratégie contribue au complot de la balkanisation par l’infiltration et l’occupation massives des rouages de l’Etat.

         

Dans le cadre du dialogue, il est impératif de trouver de solutions appropriées à cette problématique.

               

Les vrais motifs pour lesquels on veut balkaniser le Congo pourraient  se résumer en :

  1. Faiblesse de l’Etat ;
  2. Convoitises des sociétés multinationales pour une exploitation à           

vil prix et sans redevance des richesses du Congo ;

 

  1. Menace que représenterait l’accession de notre pays au rang de   

puissance émergeante pour l’économie et la prééminence    

occidentale en Afrique ;

  1. Recherche d’espace vital et des richesses du Congo par les pays 

voisins ;

  1. Velléités sécessionnistes de certains politiciens congolais.  

 

Quant à la Crise de l’Est, elle participe au projet de la balkanisation, mais elle recèle aussi ses propres raisons  qui sont, notamment :

  1.     Infiltration à grande échelle des militaires et des officiers des  armées 

      des pays voisins de l’Est dans les rangs desFARDC, sans oublier les autres services de sécurité, par plusieurs intégrations successives, dont la 5ème sera, éventuellement celle des éléments du M23 Makenga dans un premier temps et la 6ème avec ceux du  M23 Runiga, en deuxième temps, et la 7ème fois avec ceux du M23 Busima dans un troisème temps ; 

  1.     Absence de l’autorité de l’Etat à cause de la non sécurisation       
         Générale des frontières nationales ainsi que la non sécurisation des     

     entités et des  communautés congolaises locales ;

  1.     Tribalisation de la grande majorité des unités du Kivu et l’implantation      

     des unités exclusivement rwandaises sur certaines parties du Nord      

     Kivu ;

  1.     Parrainage des unités tribalisées par les pays voisins entre autres ; le    

     Rwanda et l’Ouganda ;

  1.     Déplacement de certaines tribus d’origine congolaise et leur     
         remplacement par des familles de la tribu Tutsi en provenance du 

     Rwanda ;  

  1.     Présence des forces négatives Rwandaise (FDLR) et Ougandaises (LRA 

     de Koni) sur le territoire congolais ; 

  1.     Présence des Forces négatives Congolaises appelées Mai-Mai, qui    

     luttent contre les unités des FARDC composées à plus de 90 pour cent      

     des militaires d’origine Tutsi qui y sont officiellement restés en tant  

     qu’unités homogènes pour sécuriser la population tutsi ;

  1.     Parrainage des éléments et/ou des unités tribalisées par le Rwanda ou 

     l’Ouganda.

 

  1. La Problématique de la gouvernance :

 

Elle soulève la faiblesse chronique de la gestion et l’incompétence des gestionnaires de la chose publique dans le chef des dirigeants congolais ayant pour toile de fonds le non discernement de l’intérêt général et l’intériorisation de la priorité à lui accorder dans l’abord et la conduite de la gestion nationale. Constatée déjà sous la 2ème République, elle affecte aujourd’hui tous les secteurs de la vie nationale.

 

 

Dans les travaux de la préparation dudit dialogue, l’importance particulière

devrait être accordée davantage dans la recherche de solutions de 

redressement. Les archives de la Conférence Nationale Souveraine, et 

plusieurs rapports des observateurs neutres ayant fournis des détails sur des

cas concrets.

 

 

Au plan Politique

 

  1.     Interne : Que faire pour : - respecter la constitution et favoriser la 

    cohésion nationale dans le fonctionnement des institutions  au plan 

    national et provincial ?  - redonner au citoyen la confiance en l’Etat et 

    en ses institutions républicaines pour favoriser la  cohésion nationale ?

                       

N.B : L’Etat doit s’organiser pour donner le gage de sa volonté politique de respecter la constitution. Par exemple Instituer un Fonds d’organisation des élections alimenté chaque année par une quotité budgétisée et par des taxes éventuelles à prévoir pour éviter le jour J, les justifications d’absence des moyens et ainsi annuler l’organisation des élections ou de subir les pressions des donateurs éventuels. 

    

  1.     Externe : Réfléchir et concevoir une politique extérieure intégrant la 

    spécificité de la position géostratégique de notre pays par rapport à son 

    destin qui, logiquement, en découle et y adapter une politique à 

    court, moyen et long terme, dans la sous région, dans le continent et 

    dans le monde – notamment avec le monde Occidental – qui rassure les     

    rapports de bon voisinage, de coopération et de développement  

    conformes aux normes internationales communément admises. 

 

Au plan Sécuritaire

 

 (a)    Armée : La faiblesse de l’armée entraîne celle de l’Etat incapable de      

    faire régner son autorité sur l’ensemble du territoire national et ouvre 

    la voie à toute sorte de désordre qui perturbe la cohésion et l’unité 

    nationale.

             (b)      Il en va de même de la Police ou de la Garde des frontières, ainsi que 

    des Services de Sécurité qui devraient jouer un rôle préventif avant celui 

    répressif.

             (c)  Les dirigeants congolais doivent chercher des ressources et                       
                          soutiens nécessaires pour former, entraîner et équiper une nouvelle                           
                        armée nationale, républicaine et professionnelle dont la composition ne 

    privilégie ni la tribu, ni la région, ni la province pour ne pas mettre en 

                        péril la marche vers la démocratie et la cohésion nationale, etc. 

         

 

 

                        Au plan Economique :

 

                        La préparation au dialogue devrait réfléchir notamment sur une 

                        proposition de politique économique qui participe à la promotion, à la 

                        création, à l’entretien et à la consolidation de la cohésion nationale. 

 

                          Celle, à ce jour, pratiquée, n’a ni ressorts, ni jalons, ni colonne
                          vertébrale, à même de jouer ce rôle capital au plan économique et de
                          soutien d’une vision politique interne de progrès national, au plan
                         agricole, industriel, des services et de la recherche. 

          

                    L’initiative privée nationale est, en effet, abandonnée à la merci des 

                     caprices des «  caïmans » étrangers bénéficiaires de tous les passe-droits    
                    qui  l’étouffent, et provoquent des distorsions qui perturbent la cohésion                  

                     nationale

               

 

             Au plan Social :

 

  1. Education :

Le Congo de demain sera le fruit de ce que notre système d’éducation et d’enseignement prépare aujourd’hui. C’est dire combien est grande la responsabilité de l’Etat dans la conception et la réalisation de la politique de l’Education Nationale. Qu’il s’agisse des infrastructures, des programmes et du contenu des enseignements, des conditions sociales et de travail des enseignants, de leurs salaires et de leur statut social. Le tout dans une vision à court, moyen et long terme et éviter une navigation à vue et des actions clientélistes sans incidences positives réelles et durables sur le système éducatif lui-même. Ce qui caractérise notre système d’enseignement aujourd’hui.

 

  1. Santé :

Les récriminations et les plaintes souvent exprimées par les populations en matières de santé doivent conduire la préparation du dialogue à réfléchir sur une politique  préventive de traitement ainsi que sur une politique de traitement curatif, basée sur un programme à court, moyen et long terme, pour l’ensemble du territoire national. 

 

Il faut éviter la politique d’improvisation. La réalisation progressive des actions inscrites dans un programme national, renforce l’esprit de solidarité et de cohésion nationale, et cultive l’espoir dans le chef des autres d’attendre leur tour à l’échéance, ils ne sont pas oubliés ni négligés par l’Etat.  

 

 

 

  1. Culture :

La préparation du dialogue devrait réfléchir sur la manière efficace de faire participer la culture à l’esprit de cohésion national au lieu de tourner comme une 5ème roue dans le vide socioculturel dans l’espace sociopolitique congolais à l’avantage d’un clientélisme politique ou d’ un message de mimétisme ravageur des valeurs congolaises et africaines de base.   

La réflexion devrait porter aussi sur la manière de valoriser l’agent culturel congolais, par l’amélioration de ses conditions de travail et de son statut de même que par la protection de ses intérêts. 

 

  1. Justice sociale distributive :

Dans un pays en voie de développement où l’une de caractéristiques est que c’est l’Etat, à travers son administration publique ou les entreprises publiques, qui se trouve être le plus gros employeur ; la politique salariale suivie par lui constitue un élément important contribuant à la cohésion nationale ou à la perturbation de celle-ci. Les entreprises privées s’alignant souvent sur l’Etat comme référence.

Les rémunérations des fonctions politiques devraient être réduites dans les proportions convenables qui tiennent comptent du contexte général du pays et la rémunération des agents de la fonction publique relevée en respectant l’indice de tension salariale de l’ordre de 1  à 10. 

 

     

 

  1. La Crise de Légitimité

 

Le comportement clientéliste et partisan qui a conduit à négliger l’esprit de protéger l’intérêt général exprimé dans l’Accord Global et Inclusif à propos des tâches préalables à l’organisation des élections comme le recensement,  l’identification des citoyens, de même que l’ordre séquentiel des scrutins qui a été inversé en 2006, ont contribué à l’amplification de la crise.

 

Le calendrier fixé par la CENI contenait les germes de contestation. Les élections, elles mêmes, ont été entachées des graves irrégularités décriées par tous. Conséquence : des pans entiers de la population ne se reconnaissent pas en ceux qui les gouvernent par défi.

 

Le Sénat est déjà au-delà de son mandat, de même que les institutions provinciales : Gouvernorats et les Assemblées provinciales.

 

Les nominations de la territoriale posent aussi problèmes du fait qu’elles relèvent dans les conditions actuelles du simple clientélisme politique et partisan des dirigeants au pouvoir.

 

L’ensemble de la situation ci-dessus évoquée participe à la perturbation du climat de la cohésion nationale, fragilise les institutions, crée et cultive la méfiance, au moment où la cohésion nationale entre toutes les tendances doit être de mise pour opposer par sursaut de survie patriotique un Front Patriotique et Républicain contre tout imposteur à la cause nationale et sauver la Patrie en danger.

 

Pour y parvenir, il est justement demandé à tous de faire un effort de dépassement, pour ne privilégier que l’intérêt général, pour s’oublier et aller vers une solution de compromis qui sauve la Nation en péril.

 

La préparation du dialogue doit réfléchir à cela et présenter des propositions à soumettre au dialogue.

 

  1. La réconciliation nationale.

 

L’aboutissement des toutes les concertations et du dialogue doit être la réconciliation nationale, sans laquelle on aura bâti sur du sable une entreprise qui sera emporté par la toute première brise, et on sera revenu à la case départ.

Toutefois, celle-ci requiert une préparation et un processus plus long de maturation. 

Aussi, le dialogue créera le début du processus de même que les outils porteurs et facilitateurs des conditions de sa maturation.

 

Il est cependant important de souligner, pense la CPR, que tout le monde convient que c’est de la violation des engagements pris et du non discernement de l’intérêt général à privilégier à tout prix qui sont à la base de la méfiance au sein de la classe politique ou entre dirigeants et le peuple.

 

Si le consensus qui de dégagera des concertations entre congolais est assuré de la volonté politique d’être respecté, ce sera le début de la réconciliation.

 

La préparation du dialogue devra réfléchir sur quelques mesures d’assainissement du climat politique qui doivent être prises avant, pendant et après le dialogue.

 

 

    1. De l’Organisation des Concertations ou du Dialogue

 

  1. Format du forum et provenance des délégués

Le dialogue utile doit être:                                                                                                   - entre les congolais seuls, sans observateurs étrangers;                                                 - inclusif des principales tendances représentatives de l’opinion sur la crise congolaise et sur la manière de la résoudre, avec un nombre de participants non pléthorique allant de 120 à 150 dont le quota par composante serait le suivant :                                                                                                                              a)  pour le pouvoir, 30% à raison de 15% de ceux qui sont aux affaires et  

     15% en réserve pour ceux qui ne le sont pas;                                                                                                                                  

                                   b) pour l’opposition, 30% à raison 15% à celle parlementaire et 15% à la 

     non parlementaire;                                                                                                                                             

c)  pour la Société civile-forces vives, 20% dont ¼  à la diaspora;                                            

d)  pour les corps constitués, 20% à raison de 10% pour l’armée dont 5%   
     pour les experts actifs, 5% pour les experts non actifs; 3% pour la  
     Police dont ½ pour les experts actifs et l’autre pour les non actifs; 3%
     pour l’A.N.R. dont ½ pour les experts actifs et ½ pour les non actifs; 4%
     pour la Magistrature dont ½ pour les actifs et l’autre pour les non
     actifs.   

 

 

 

Tableau illustratif de la Répartition : Nature et Composantes des Participants selon trois hypothèses, 124 – 150 – 200 participants

 

 

 

 

 

  Nature

Composante

    %

Total

Si 124 Participts

Si 150 Participts

Si 200 Participts

 

I

1

Pouvoir :     (30%)

Parlementaire

15

 

19)+

23)+

30)+

2

 

Non Parlemt.

15

30

 18)=37

22)=45

30)=60

 

II

3

Opposition (30%)

Parlementaire

15

 

19)+

23)+

30)+

4

 

Non Parlement

15

30

 18)=37

22)=45

30)=60

 

III

5

Société Civile(20%)

Force vive pays

15

 

 18)+ 

23)+

30)+

6

 

Diaspora

5

20

    7)=25

  7)=30

10)=40

 

IV

7

Corps constit (20%)

Armées Experts Actifs

5

 

20

    7)+

  8)+

10)+

8

 

Armées Experts Non Actifs

5

 

    6)+

  7)+

10)+

9

 

Police Experts Actifs

1,5

 

   2)+

  3)+

 3)+

10

 

Police Experts Non Actifs

1,5

 

   2)+

  3)+

 3)+

11

 

A.N.R.

1,5

 

   2)+

  3)+

 3)+

12

 

A.N.R

1,5

 

   2)+

 

 3)+

13

 

Magistrature Active

2

 

   2)+

  3)+

 4)+

14

 

Magistrature Non Active

2

 

  2)=25

  3)=30

 4)=40

 

 

TOTAL GEN.

 

100 %

 

   124

        150

       200   

 

  1. Pour privilégier la qualité des débats, la pertinence des décisions qui seront adoptées et garantir à ces décisions l’adhésion populaire, les critères de sélection des participants doivent être rigoureux au sein de chaque délégation.   La représentation des femmes et des jeunes doit être prise en compte,                                                                                                                    

(ii) Durée           

Quant à la durée du dialogue, la C.P.R. aimerait qu’il ne dépasse pas 20 jours. D’abord, parce que les conditions infrahumaines dans lesquelles vivent des millions de nos concitoyens notamment, dans l’Est du pays, imposent l’extrême urgence; ensuite, il faut minimiser le coût et enfin, notre propre histoire et les exemples d’ailleurs, nous enseignent que la qualité des résultats est fonction non pas de la durée du forum, mais plutôt, du sérieux de la préparation,  de la volonté politique et de la détermination à appliquer ce qui a été convenu.                                                                                                                  

(iii) Financement             

En ce qui concerne le financement, la C P R estime que le dialogue étant voulu par les congolais, entre congolais et pour les congolais, il devra être financé par l’argent du contribuable congolais avec les fonds sortis de la trésorerie nationale. Mais en cas d’extrême nécessité, la contribution financière de l’O.N.U. peut aussi être demandée comme complément.                                                                                              

(iv)  Lieu     

Pour ce qui est du lieu, la C.P.R préfère Kinshasa,  Nkamba ou Kisangani. Mais elle ne s’opposera pas à ce que le dialogue se tienne ailleurs en Afrique, si tel est le souhait de la majorité des pressentis participants, sous réserve des pays de l’Est du Congo. 

(v) Modération                      

Quant au choix de la modération, notre plate-forme politique aimerait voir depuis le Comité Préparatoire jusqu’au Bureau définitif du dialogue, cette tâche assumée par le Représentant de l’O.M.R.U, comme animateur principal, pour avoir fait preuve de courage et de patriotisme en prenant l’initiative d’aller à l’écoute de toutes les opinions. Par ailleurs, de par la nature de sa mission et même de sa raison d’être, à savoir conscientiser les nations et les peuples à la  recherche et au savoir vivre collectif en paix sur notre planète terre sur la base des valeurs et des principes qui sauvegardent chaque peuple et chaque être humain dans sa dignité. L’OMRU saura rester au milieu du village en étant guidé que par l’intérêt général, en l’occurrence l’intérêt de la nation et du peuple congolais. Le modérateur devra être encadré par un groupe de conseil des Sages qui l’assisteront et le conseilleront.

(vi) Forme et portée des décisions    

Le dialogue statuera par résolutions. L’ordonnance présidentielle devra leur reconnaître le caractère impératif, exécutoire et opposable à tous, à l’exclusion du mandat du Chef de l’État pour des raisons déjà indiquées.                                                                                                         

 La tendance chronique des congolais à violer les textes justifient cette proposition.

 Le caractère impératif des résolutions du dialogue montre  la disponibilité  
 témoignée par tous d’accepter et de se soumettre aux décisions qui seront prises       
 dans  le sens de l’intérêt général, d’une part et des préjugés favorables qu’ils  
 accordent  à cette initiative, d’autre part .  

(vii) Convocation et date d’ouverture      

Enfin, pour donner au dialogue un caractère officiel et solennel qu’il mérite: sa convocation, son format, la date de sa tenue et sa durée devront être sanctionnés par une ordonnance du Président de la République. 

Mais avant cela, le Président de la République devra créer par ordonnance présidentielle la Commission Préparatoire du Dialogue avec pour mission de préparer ledit dialogue, d’en proposer l’ordre du jour,   les dossiers y relatifs, le nombre du personnel des services d’appoint nécessaire et  d’élaborer le budget etc. 

S’agissant de la date d’ouverture, la C.P.R. pense que le plutôt serait le mieux par exemple, le début du mois de mai de cette année, le tout dépendra de la date de la mise sur pied de la Commission Préparatoire, qui devra dans un délai d’un mois, déposer ses conclusions.

La Commission préparatoire devra constituer des dossiers sur divers points ci-dessus évoqués y compris des projets des résolutions. Elle devra ratisser large dans la collecte des avis et propositions. Les partis politiques étant généralement regroupés soit en plateforme, soit en regroupement politiques, leurs avis peuvent  être ramassés à travers ce genre d’organisation et retenir leur représentativité en conséquence. Ceci facilite l’inclusivité de la représentativité des partis tout en réduisant le nombre des participants. 

(viii) La CPR pense que pour raison de crédibilité dans l’opinion et de prise en compte des souffrances que traversent la République et le peuple congolais, le dialogue gagnerait en considération et en estime en élaguant de son cahier des charges le paiement des per diem. Cependant, pour l’essentiel, le logement, la restauration, les soins médicaux, le déplacement, devront être assurés comme frais de fonctionnement.  

                 

 

                            EN GUISE DE CONCLUSION                                                               

1°  La Coalition des Patriotes pour la République estime qu’il est urgent, pour les congolais, de se concerter et de décider souverainement du devenir et de l’avenir de leur pays, au lieu de prendre le risque de laisser l’initiative à la communauté internationale, comme l’a laissé entendre le Secrétaire Général de l’ONU à Addis-Abeba.

2°  Faute pour le pays de s’engager résolument dans cette voie, l’occupation étrangère, le pillage des ressources nationales, les massacres et les viols, les flux de réfugiés, la misère, la désolation et l’indignité traqueront le grand Congo sous la botte d’un minuscule État qui continue à être armé et encouragé par des intérêts maffieux.   

 

 

Fait à Kinshasa le 9 mars 2013

Pour la Coalition des Patriotes pour la République

Le Président

BÉLTCHIKA KALUBYE François-Xavier



22/03/2013
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RDC : Les errements d'Etienne Tshisekedi

"Président" autoproclamé de République démocratique du Congo depuis les élections frauduleuses de novembre 2011, l'opposant Etienne Tshisekedi s'est peu à peu enfermé dans ses fonctions fictives. Une étrange stratégie qui cache mal les errances et l'isolement de son leader.

Où va l'UDPS ? Bien malin celui qui pourrait définir le cap choisi par son président, Etienne Tshisekedi. A 79 ans, "l'opposant historique", comme le nomme la presse congolaise, semble avoir fait le vide autour de lui. Beaucoup accusent le patron de l'UDPS de s'être muré dans son rôle de "président" virtuel, après les élections contestées de novembre 2011 et de nier la réalité de la situation politique. D'autres critiquent son manque de compromis et ses diktats, menant le plus souvent à l'exclusion politique, puis à la scission.

Enième ramaniement

Dernier événement en date : la réorganisation du parti après l'éviction de son secrétaire général, Jacquemain Shabani, accusé d'avoir détourné 300.000 dollars. L'UDPS vient de nommer Bruno Mavungu au poste de numéro 2 du parti. Même si le parquet général a lavé Shabani de tout soupçon, le divorce semble bel et bien consommé entre Tshisekedi et son ancien secrétaire général. Résultat : à Kinshasa, on parle déjà de la naissance d'une "aile Mavungu" et d'une "aile Shabani".

Exclusion et scission, les épisodes se suivent… et se ressemblent à la tête de l'UDPS. Peu avant les élections présidentielles de 2011, François-Xavier Beltchika, un ancien leader de l'aile Righini de l'UDPS, avait claqué la porte pour créer son propre parti. Dans un texte publié par Congo Tribune, Beltchika dénonçait "la léthargie et la paralysie totale du parti", condamné selon lui "au naufrage".

Candidature en solo

Pendant le cycle électoral de 2011, là encore, Tshisekedi ne compose pas. Sûr de son aura et de sa victoire, le "sphinx de Limete" choisi de jouer en solo : aucune alliance ne sera passée avec un autre parti d'opposition. Problème : l'élection présidentielle à un seul tour nécessite une candidature unique de l'opposition pour être en mesure de contrer le président sortant, Joseph Kabila. Tshisekedi, Kamerhe et Kengo (les autres candidats d'opposition) se renvoient la responsabilité de l'échec. Résultat : Tshisekedi arrive en deuxième position... et perd.  La fraude électorale est dénoncée de toutes parts, mais Tshisekedi annonce tout de même "sa" victoire et s'autoproclame "président de la République démocratique du Congo". Seul souci : si Kabila n'apporte pas la preuve de sa victoire (des milliers de Procès verbaux de l'élection ont disparu), Thsisekedi n'est pas plus en mesure de prouver le contraire. La "cérémonie d'investiture" de Tshisekedi se déroulera dans sa résidence privée, entouré seulement de quelques proches… dans l'indifférence générale. Certains proches du mouvement regrettent que Tshisekedi n'ai pas anticipé la fraude électorale (prévisible) et préparé une contre-offensive plus pertinente à la victoire annoncée de Joseph Kabila.

Exclusion de 33 députés

L'isolement de l'UDPS continue après les résultats des élections législatives, elles aussi frauduleuses, puisque se déroulant le même jour que la présidentielle. Considérant (à juste titre) la nouvelle Assemblée nationale "illégitime", Etienne Tshisekedi demande à ses candidats de boycotter l'institution. Mais la majorité des députés UDPS refusent  le "jusqu'au boutisme" de leur patron et estiment que la voix de l'opposition sera plus audible au sein l'Assemblée qu'en dehors (sans oublier les 7.000 $ de traitement !). Résultat : les 33 députés UDPS sont exclus et place en orbite un nouveau "dissident", Samy Badibanga, comme président du groupe UDPS/FAC et candidat au poste de porte-parole de l'opposition à l'Assemblée. Là encore, le duo "exclusion-scission" fonctionne à plein régime.

Vidéo surréaliste

Plus inquiétant enfin, a été le dernier point presse tenu par Etienne Tshisekedi après sa rencontre avec François Hollande, lors du XIVème Sommet de la Francophonie de Kinshasa. Sur le coup, je n'avais lu que les dépêches d'agences relatant l'entrevue entre les deux hommes. Tshisekedi s'y déclarait "satisfait" de sa conversation avec le président français qu'il considérait comme "un frère de l'Internationale socialiste"… rien que de très banal. Je lisais cependant que la rencontre avait quelque peu décontenancé les conseillers de François Hollande… sans savoir pourquoi. Mais dernièrement, on me conseille de visionner l'intégralité de ses déclarations au sortir de l'entrevue. Et là, je comprends soudain l'embarras des diplomates français. On entend en effet Tshisekedi répondre à un journaliste lui parlant de son statut d'opposant : "je ne suis pas opposant, c'est moi qui suis au pouvoir au Congo. Ce sont les autres qui sont opposants !" Ou encore cette déclaration, comme s'il était effectivement au pouvoir : "je lui ai demandé (à François Hollande) de renforcer la coopération entre la République démocratique du Congo et la République française". La discussion devient quasi surréaliste concernant la situation au Kivu, où la rébellion du M23 se bat contre l'armée congolaise, Tshisekedi répond : "Il ne faut pas qu'il s'en fasse (il parle de François Hollande), dès que j'ai l'effectivité du pouvoir, 24 heures après il n'y aura plus de problème au Kivu, c'est la paix la plus totale !" (voir la vidéo tournée par Congo Mikili ci-dessous).
Déclaration d'Etienne Tshisekedi après la... par ChristopheRigaud

Les errements du leader de l'UDPS commencent à inquiéter la base du mouvement, surtout dans la diaspora à l'étranger. Les sorties tonitruantes d'Etienne Tshisekedi déstabilisent un bon nombre de militants et désorientent quelque peu les chancelleries occidentales. Certains affirment que la personnalité de Tshisekedi avait "refroidi" la communauté internationale sur sa capacité à prendre la succession de Joseph Kabila. A l'extérieur du parti, on n'hésite pas à déclarer Tshisekedi "hors jeu". Au sein des autres structures de l'opposition congolaise, l'entêtement du "vieux" à se considérer comme "le président élu" est qualifié de "farce tragi-comédie".

Pourtant, pour beaucoup, Tshisekedi représente encore l'image d'un opposant intègre. Le début de sa campagne électorale et son retour après 3 années "d'exil médical" en Belgique avaient été bien accueillis par les Congolais. Mais très vite, son positionnement s'est crispé autour de la candidature unique à la présidentielle. Tshisekedi a tout de suite fermé la porte aux négociations avec les autres candidats, estimant sa candidature comme "légitime" et donc non-négociable.

Depuis la fin de l'épisode électoral, le leader de l'UDPS a perdu beaucoup de sa crédibilité... Une crise de leadership qui commence à lasser une bonne partie de ses soutiens. Problème : aucune personnalité d'opposition n'a émergé des dernières élections de 2011 et l'opposition n'a pas encore trouvé son homme providentiel.

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

05/11/2012
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La situation en Syrie doit questionner l’Occident !

Cet article se propose de revenir sur l'usage « à géométrie variable », fait par les États occidentaux, des concepts de « Peuple », « Terrorisme » et « Démocratie » ; qu'ils dissertent de la Syrie ou de leurs propres pays. Adopter pareil angle de vue permet de questionner non seulement notre positionnement sur les événements qui bouleversent une zone stratégique du Moyen-Orient mais surtout l'état de notre propre démocratie.

 
Comme une traînée de poudre, le « printemps arabe » a atteint et embrasé la Syrie... À propos de ces événements, l'argumentaire occidental s'articule en trois temps.

Les USA et l'UE soutiennent les mobilisations populaires et pacifiques visant à renverser Bachar Al Assad.
C'est pour se protéger de la répression exercée par le régime que le peuple syrien use de violence.
Quelle qu'en soit la forme, la révolte en Syrie se justifie puisqu'il s'agit d'un combat pour la démocratie.

Cet article invite à la réflexion autour de ces diverses propositions...

Quand le peuple se lève...

L'Occident « soutient les mobilisations populaires et pacifiques... ». À elle seule, cette assertion mérite de susciter une première réaction... de suspicion.

Un détail ? Au sujet de la Syrie, force est de constater que la cohérence n'est pas ce qui caractérise le discours européen, qui s'essaie plutôt au maniement du « deux poids, deux mesures »... Mille personnes la nuit à Homs, c'est le peuple syrien, mais pas un million de « pro-Bachar » dans les rues de Damas... Passons.

L'intérêt soudain porté par l'Occident à la Syrie découlerait de la situation dramatique vécue par la population de ce pays. Dès les premières heures de la révolte, les Vingt-Sept, menés par la France, ont choisi leur camp. À l'unisson, les États membres défendent le peuple syrien qui, courageusement, se lève, se bat pour la démocratie, exige de quoi vivre, a soif de libertés, manifeste et dit : « Non ! »...

Une remarque accessoire ? C'est bizarre comme cette phrase sonne faux dès lors que l'on y modifie un simple mot : « L'UE soutient les peuples européens qui se lèvent, se révoltent, revendiquent, crient : ''Assez !'' ». Cette formule n'a aucun sens...

Indignez-vous !

Rien que ces douze derniers mois, des millions de personnes se sont mobilisées pour marquer leur opposition aux programmes d'austérité expérimentés à travers l'Europe, sans que leur voix ne soit jamais entendue. Ce constat doit nous encourager à tempérer la confiance que nous accordons à la posture « pro-révolutionnaire » mimée par l'UE au sujet de la Syrie.

Quelle attitude adoptent, en effet, les « amis » belges ou français de la Syrie, les protecteurs du peuple syrien, dès qu'il s'agit de leurs propres populations ?

Sans la moindre considération envers les millions de manifestants et de grévistes français, Sarkozy fait passer en force sa « réforme des retraites ». Comme de la crasse, Cameron balaye les jeunes -« ces casseurs, ces bandits »- qui s'enflamment dans les quartiers défavorisés d'Angleterre. Équipé de balles en caoutchouc, l'exécutif espagnol éparpille les Indignés à Barcelone et Madrid. En accusant les syndicats de mener le pays vers l'abîme, Di Rupo lance son programme de « rigueur budgétaire ». En Grèce...

Victimes d'une grave intoxication... médiatique

Aussi, peut-il paraître surprenant que si peu de citoyens s'étonnent du soutien inopiné apporté par l'Occident aux Syriens. Comment se fait-il qu'aux yeux de nos gouvernants, quelques centaines de manifestants à Derra ou à Hama et une poignée d'internautes « suffisent » à incarner « le peuple » syrien ? De quelles vertus spécifiques ce dernier est-il porteur, pour soulever une telle indignation auprès de nos responsables politiques ?

« Il faut sauver le peuple syrien », martèlent les dirigeants occidentaux depuis mars 2011. Leur attitude à l'égard des peuples qu'ils administrent et leur refus de prendre la mesure des mouvements populaires qui secouent leurs propres pays, laissent transparaître un double discours. Analyser les propos opposés tenus par nos élus, qu'ils s'intéressent au peuple syrien ou bien à leurs propres concitoyens, doit donc nous pousser au scepticisme, à la plus grande méfiance quant à leur positionnement sur les questions relatives à « l'international ».

Pointer ces contradictions, cette hypocrisie, doit nous conduire à douter sérieusement du fait que ceux qui, chez nous, s'évertuent à taxer toute manifestation populaire de « réactionnaire », ceux qui n'ont de cesse de refuser « d'être pris en otage » par les grèves, ceux qui font tout pour présenter « un bris de vitre » de banque ou un « coup à agent » comme de la criminalité en bande organisée... on peut douter que ceux-là manifestent une compassion sincère envers le peuple syrien en lutte.

Une autre chose consiste à remarquer que l'Occident soutient... tout qui entend renverser Bachar Al Assad.

Révolu, le temps des révolutions ?

Le Peuple uni, jamais ne sera vaincu ? On devrait se réjouir du fait que nos gouvernants, poussés dans le dos par un vent chaud remontant depuis le sud de la Méditerranée, soient contraints de fredonner ce refrain (A). Car l'appui accordé par toutes les chancelleries occidentales à des peuples qui se rebellent a de quoi nous donner des idées en Europe... devrait nous encourager à suivre l'exemple arabe.

« Van Rompuy, dégage ! »

En effet, ne ressent-on pas le même désarroi terrible, la même rage sourde, dans l'immolation de Mohamed Bouazizi, le jeune Tunisien qui a déclenché le « printemps arabe », et dans le suicide, en avril dernier, de Dimitris Christoulas, un pensionné athénien (B) ?

« Merkel, dehors ! »

Dès lors, pourquoi n'aurions-nous pas la même légitimité que le peuple syrien ou que les Égyptiens à nous emparer des rues, à crier notre colère, à prendre la liberté de revendiquer des droits, à construire l'Europe des peuples...

À faire résonner aux « Ben Ali, dégage ! », en écho, des « Monti, t'es fini ! » ?

Violence économique ? Demandez aux ouvriers licenciés à Opel, à Carsid... s'ils ne la ressentent jusqu'au plus profond de leur chair. Violence institutionnelle ? Questionnez les mille chômeurs exclus ce mois-ci par l'ONEm, ils vous en diront des nouvelles. Insécurité, violence sociale ? Interrogez les pensionnés, les allocataires du CPAS qui survivent sous le seuil de pauvreté. Zones de non-droit ? Donnez la parole aux détenus entassés à Forest, aux sans-papiers parqués à Vottem, ils vous en toucheront deux mots...

« Barroso, dégage ! »

L'Europe, la grande faucheuse

L'UE... Elle m'a fauché mon fric, elle m'a fauché la vie...

Vu la situation qu'ils nous font endurer, vu la vie qu'ils nous imposent, nos mandataires politiques méritent que l'on ne tire de la situation en Syrie qu'une seule leçon essentielle : nous aussi, nous avons le droit, le devoir, de nous révolter.
Être cohérent, c'est choquant : si les Belges ne devaient retenir du « printemps arabe » qu'un seul slogan, ce serait le suivant...

« Di Rupo, dégage ! »

Dépasser les évidences

Quotidiennement, les gouvernements occidentaux réaffirment leurs positionnements à propos de la violence qui dévaste la Syrie. Afin de discuter de cela, il paraît utile d'introduire un certain nombre d'éléments dans la réflexion...

Rappel : quelques fondamentaux de la guerre contre le terrorisme

Tout le monde s'en souvient : fin mars 2012, en assassinant sept personnes, dont trois militaires et trois enfants juifs, Mohamed Merah faisait irruption dans nos foyers par la lucarne télévisée. On connaît sa fin... La menace était maximale !

Entrée en action de l'État français : « Plan écarlate », « raid » armé, isolement et élimination de la cible verrouillée. Affaire Merah, on connaît la suite : perquisitions et arrestations de complices potentiels dans les milieux de « l'islam radical », renforcement du contrôle des imams, discours électoralistes pointant le « péril islamiste » et amalgamant « musulmans » et « djihadistes en puissance », volonté du président-candidat Sarkozy de renforcer l'arsenal antiterroriste, en punissant notamment « l'apologie du terrorisme » et les internautes visitant des sites « extrémistes ».

Dieu est grand !

En Syrie, pour qui se donne la peine de s'informer, force est de constater qu'il n'y a pas un, comme en France, mais des centaines et des centaines de djihadistes actifs. Cette réalité est reconnue par toutes les parties au conflit : revendiquée par al Qaïda et confirmée par les USA. Quant à l'État syrien, il justifie son action par la nécessité de réprimer des gangs armés qui terrorisent la population.

Ce n'est plus un secret : « l'Armée syrienne libre » n'est pas uniquement composée de déserteurs refusant de massacrer les civils, comme le résument les séquences de JT. Depuis des mois, des Syriens, partisans des Frères musulmans, prennent les armes (convoyées via les pays limitrophes) et des salafistes entraînés en Libye ou rompus à la pratique de la « guerre sainte » en Irak se regroupent, affluent pour combattre les mécréants au pouvoir en Syrie (C).
Aucunes révélations ici : on est loin des Brigades internationaleset des pays tout à fait antidémocratiques comme le Qatar soutiennent les insurgés financièrement, matériellement, militairement et médiatiquement (via Al Jazira).

Les attentats à la voiture piégée à Damas ou à Alep se multiplient, les témoignages relatifs à des assassinats de chrétiens, d'Alaouites (D) ou de personnes favorables au régime, partout dans le pays, sont légion. Même Human Rights Watch s'est ému de certaines exactions commises par « l'opposition ».

La France aime les terroristes... quand ils s'attaquent à la Syrie

Il existe au moins trois manières distinctes de mettre en perspective « l'affaire Merah » et celle des « djihadistes » syriens.

Premièrement, on peut être frappé par certaines similitudes dans les deux situations. Deux États, la France et la Syrie, détenteurs du monopole de la violence légitime sur leur territoire, luttent contre le terrorisme.

Il faut le reconnaître : en France, par exemple, « l'opinion publique » est d'avis, à la suite de Sarkozy ou Hollande, que l'État doit afficher la plus grande fermeté à l'encontre du terrorisme, que mettre Mohamed Merah et ses pairs hors d'état de nuire est une nécessité, tout comme la guerre livrée par les États occidentaux contre al Qaïda et le fondamentalisme islamiste.

Or en Syrie, ce n'est pas à deux ou trois reprises, mais presque quotidiennement, que des intégristes tuent soldats et civils. Ne peut-on pas en déduire qu'une partie de la population syrienne pourrait réagir à la façon des Français, en réclamant plus de sécurité ?

Plus : si, comme la Syrie, jour après jour, semaine après semaine, la France était frappée par des attentats commis par des « fous de Dieu », comment l'État réagirait-il ? Jusqu'où serait relevé le niveau de vigilance et d'alerte ? De quelle couleur serait le plan antiterroriste, en pareilles circonstances ?

Les habitants des quartiers alaouites de Homs qui voient s'abattre sur leur immeuble, sur leur école, sur leur famille, les obus tirés par les rebelles n'ont-ils pas la même valeur que les autres victimes de la violence aveugle ? Il faut être cohérent : si on s'oppose au terrorisme salafiste en France, il faut être contre ce même terrorisme quand il martyrise la Syrie.

Pour qui défend, par principe, la « guerre contre le terrorisme » afin d'assurer, aux quatre coins du monde, la sécurité des populations, il est impossible d'expliquer comment un « terroriste djihadiste » devient un « combattant de la liberté » dès qu'il franchit la frontière syrienne. Si on combat al Qaïda en France, en Afghanistan ou en Irak, il faut également s'y attaquer en Syrie.

À bien y réfléchir, on pourrait même remarquer que réprimer, user de violence contre des « terroristes », constitue la fonction essentielle de tout État. Il y a bien évidemment une différence (importante) d'intensité dans la répression en Syrie et en France, mais pas de nature.

Dès lors, de quel droit un État comme la France s'arroge-t-il le pouvoir d'exercer une répression féroce contre le terrorisme mais dénie ce même pouvoir à l'État syrien ?

En fait, en poussant la logique de « la guerre contre le terrorisme » jusqu'à son paroxysme, on se rend compte que Nicolas Sarkozy, en affichant la plus grande clémence, voire un soutien, à l'autoproclamée « Armée syrienne libre », s'est rendu passible de prison, puisqu'il se place sous le coup de sa propre loi contre « l'apologie du terrorisme ».

Sarkozy veut s'attaquer au terrorisme.
Sarkozy soutient « l'Armée syrienne libre » au sein de laquelle se battent des djihadistes.
La position de Sarkozy sur la Syrie le rend passible de prison pour « apologie du terrorisme ».
 
 

Terrorisme intellectuel

Ainsi, on peut percevoir toute l'incohérence du discours véhiculé par les dirigeants occidentaux quand on compare leurs commentaires sur le « terrorisme islamiste » : inflexibles et catégoriques quand il touche la France ou d'autres pays, compréhensifs voire bienveillants quand il frappe la Syrie.

En tout cas, ces argumentaires « sécuritaires », parce qu'ils sont empreints de paradoxes, rendent moins crédible la volonté affichée par l'Occident de lutter sincèrement, sans arrière-pensées, contre le terrorisme. Cette réflexion nous amène donc à la possibilité d'interpréter les situations française et syrienne décrites précédemment, d'une deuxième manière.

Autre chose est, en effet, de dénoncer l'attitude de tous les États (américain, français, syrien, russe ou israélien...), dits « démocratiques » ou non, qui se sont fait une spécialité d'utiliser la « guerre contre le terrorisme » pour délégitimer et réprimer ceux qui s'opposent à l'ordre (spécifique) que ces États ont établi et défendent, réduisant de la sorte des problèmes politiques à des questions de banditisme.

Dans ce miroir, j'ai vraiment la tête à Bachar !

En fait, adopter cette deuxième perspective « plus attachée aux libertés » permet de jouer de « l'effet miroir », la situation en Syrie nous éclairant sur la répression à l'œuvre au sein de notre propre régime politique. On pourrait, en effet, se demander si les dérives liberticides, consécutives à l'exploitation politique - à la récupération - de la menace terroriste (E), ne constituent pas une problématique plus brûlante en Occident que celle de l'islamisme radical.

Car c'est au nom de « la guerre contre la terreur » que l'Occident a mis en place un contrôle généralisé de sa population et restreint les libertés d'opinion, d'expression et d'association (F).

Surveillance du web, mises sur écoute, appels à la délation, caméras panoramiques, fichages systématiques, manifestations interdites, « Il faut plus de flics »... Chez nous aussi, l'arsenal « contre le radicalisme » s'étoffe à l'infini.

Et s'il est évident que, contrairement à ce qui se passe en Syrie, on ne risque pas sa vie quand on manifeste en Belgique, il paraît cependant nécessaire de formuler, quitte à complexifier le raisonnement et à susciter la polémique, une série de remarques supplémentaires...

Terrorisme d'État
 
Faut-il se bercer d'illusions pour imaginer que les dirigeants occidentaux, pourfendeurs du terrorisme d'État syrien, iront jusqu'au bout de la logique.

Qui s'en étonnera encore ? Quand les « amis de la Syrie » se retrouvent pour « comploter ouvertement » contre le régime syrien, Hillary Clinton est « main dans la main » avec les bouchers d'Ankara qui bombardent les populations kurdes dans l'Est anatolien et au nord de l'Irak ; Reynders, Juppé ou Fabius sont « bras dessus, bras dessous » avec les potentats « intégristes sunnites » du Golfe. D'ailleurs, hurler très fort contre « Bachar, le Syrian killer », semble particulièrement approprié pour rendre inaudible le cliquetis des chenilles des chars de la monarchie « de droit divin » saoudienne -sponsor officiel de la Charia -, intervenant contre la majorité chiite révoltée à Bahreïn...

On pourra encore se questionner longtemps... Pourquoi nos chefs d'État ne s'offusquent-ils pas du terrorisme israélien ? Et pourquoi ne délivrent-ils pas, de toute urgence, un mandat d'arrêt international à l'encontre de Rasmussen, le secrétaire général de l'OTAN ? Pourquoi ne le traduisent-ils pas devant le TPI, en tant que chef d'une organisation terroriste, pour les massacres perpétrés en Afghanistan et en Libye ?

L'Europe, ce n'est quand même pas la Syrie !

Comment, dans ce cadre, interpréter la dénonciation occidentale des massacres commis par le régime syrien ? Tancerait-on uniquement le manque de cohérence de Marlboro, si cette firme réalisait un spot publicitaire pour le dépistage du cancer ?

En réalité, s'il semble salutaire de s'insurger contre la répression du régime syrien, il s'avère primordial, si l'on veut vraiment être cohérents, de nous mobiliser contre nos propres représentants, les pompiers pyromanes, qui mènent cette action à l'échelle internationale.

C'est vrai, on torture en Syrie ! L'objet de cet article n'est pas de nier d'horribles évidences mais plutôt d'apporter la précision suivante. Pour être complet, autant dire toute la cruelle vérité : pour l'Occident, « le clan Assad » n'est qu'un simple sous-traitant ! Après le 11 septembre 2001, non contente de sévir à Abou Ghrahib et Guantanamo, l'armée US a délocalisé une partie de son département « torture » dans des pays comme... la Syrie.

C'est exact, on tue en Syrie. Mais ce n'est pas faire preuve de cynisme que de le souligner : c'est au nom de « la guerre contre le terrorisme » que les États-Unis, suivis par l'Europe, ont tué des centaines de milliers de personnes en Afghanistan et en Irak.

L'Occident, adepte des barbudos et des barbus ?

Le peuple armé, jamais ne sera écrasé... Comment appréhender le nouveau refrain entonné par les pays européens, qui louent les techniques de guérilla des déserteurs syriens ?

« Bien évidemment », on n'entamera ici aucun débat sur la possibilité d'user d'une quelconque violence chez nous (G). Mais à tout le moins, si la situation en Syrie encourage nos autorités à estimer que la violence - même aveugle ? - peut être justifiée quand il s'agit du peuple qui se protège et combat l'oppression (un peu à la manière de la Résistance, taxée de « terroriste » par l'occupant allemand), il faut alors qu'elles regardent les « terroristes » kurdes en Turquie ou palestiniens en Israël, le Hezbollah ou les FARC sous un autre angle... celui de la lutte révolutionnaire ou de la guerre de libération.

À présenter le problème de la sorte, on constate tout de suite diverses limites au raisonnement.
Il est peu probable que les « hommes de principes » qui définissent le terrorisme comme une menace stratégique essentielle se muent en partisans acharnés de la « lutte armée ». « Au mieux », mettent-ils parfois sur un pied d'égalité les missiles à guidage laser tirés par les hélicoptères de Tsahal et les roquettes artisanales du Hamas.
De même, il est peu vraisemblable qu'ils prennent un jour en considération les combattants irakiens ou les talibans. Pour preuve, la manière dont Sarkozy, récusant d'avance toute explication aux actes posés par « le tueur de Toulouse » (qui voulait protester contre la guerre en Afghanistan et contre les meurtres commis au nom du sionisme), préconisait une lutte sans pitié contre « tous ces monstres, contre tous ces Mohamed Merah ».

Séance de gymnastique mentale
 
Quel principe privilégier, au final ? Celui relatif à l'ordre et à la sécurité publique ou bien celui qui renvoie à la libération des peuples ? En fait, s'il peut être opportun d'en faire primer l'un ou l'autre, en fonction des situations, il semble que nos politiciens soient passés maîtres dans l'art de la jonglerie. De la sorte, ils arrivent à démontrer pourquoi tuer et terroriser des civils innocents est un acte de terrorisme en France, une bavure en Afghanistan et un acte de résistance en Syrie.

S'il paraît malaisé pour quiconque de justifier que des Alaouites se fassent égorger en Syrie et ce, même si l'on considère que le régime syrien, dirigé par un Alaouite, est une dictature, la rhétorique occidentale ne s'embarrasse pas de ces contradictions, jugées secondaires. Elle n'hésite pas à réaliser un grand écart, en prenant un troisième angle de vue sur les situations française et syrienne de départ.

Dans ce dernier cas, nos maîtres à penser expliquent que les actions collectives, aussi violentes soient-elles, sont un moyen justifié... par une noble fin : la défense de la démocratie.
Cette violence est, par contre, illégitime en Occident puisque nous, nous vivons en démocratie...

En Europe, le double discours est bien rôdé, surfe sur l'évidence... Des personnes en armes dans la banlieue d'Alep, ce sont des libérateurs ; mais les banlieusards des quatre coins des capitales européennes, qui s'émeuvent de l'assassinat des leurs par la police, sont toujours appelés « émeutiers ».

La cohérence démocratique en quatre leçons

6 mai 2007 : même les premiers instants du mandat de Sarkozy ont témoigné de son profond mépris envers l'action sociale. « Rentrez chez vous ! Ici, c'est la démocratie. », avait-il asséné aux milliers de jeunes rassemblés sur les places de Nantes, Rennes ou Bordeaux pour protester contre son élection. Avec 53,6 % des voix (et un taux de participation de 83,97 % des électeurs inscrits), le président estimait que le mouvement social n'avait aucune légitimité puisque le peuple venait de s'exprimer dans les urnes.
Résumons : vote > mouvement (H)

Cinq ans plus tard, alors qu'il briguait (en vain) un second mandat, Sarkozy-candidat annonçait qu'il soumettrait, s'il était réélu, toutes ses grandes décisions à l'avis du peuple via référendum...
Synthétisons : référendum > vote > mouvement

Hasard du calendrier, presque au même moment, fin février 2012, l'État syrien organisait un référendum à propos d'une modification de la constitution en vigueur, ouvrant notamment la porte au multipartisme. Le « oui » a récolté 89,4 % des suffrages exprimés et le taux de participation a atteint 57,4 %... Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères de l'ancienne puissance colonisatrice de la Syrie, a néanmoins qualifié ce scrutin de « mascarade » et a encouragé le peuple syrien à poursuivre son combat.
Récapitulons : mouvement > référendum

Sur base de ces trois situations, on peut se demander où se cache la cohérence de la position française au sujet de la démocratie ? Quels sont donc, selon l'État français - fer de lance de la démocratie en Syrie -, les éléments constitutifs décisifs de la démocratie ? Le vote ? L'action sociale ? Les deux ?

Aucun des deux ! Par référendum, 54,68 % des Français ont dit : « Non ! » à la constitution (libérale) européenne. Qu'à cela ne tienne, quelque temps plus tard, Nicolas Sarkozy a dit : « Oui ! » au nom de la France, par des moyens détournés.

En réalité, comme avec les notions de « peuple » ou de « terrorisme », quand l'Occident mobilise la question de la « démocratie », il s'agit plus de propagande - afin de mettre en œuvre ses propres desseins - que de principes à défendre ou de dialectique à élaborer. Car les dirigeants européens se préoccupent autant de la démocratie que W. Bush s'intéressait à l'ONU.

Deux exemples récents en vrac : Retrait de souveraineté au profit de l'UE, de la BCE, du FMI et bain de sang social en Grèce. Passation de pouvoir du gouvernement élu à un gouvernement d'experts afin d'expérimenter la misère sociale à l'échelle de l'Italie...

La démocratie est grande !

C'est indubitable, la Belgique, ce n'est pas la Syrie. Chez nous, la propagande officielle est vraiment au point... au point de nous faire tourner la tête. Au point de cacher sous des appels à la démocratisation de la Syrie, le fait que nos dirigeants démantèlent les conquêtes démocratiques, chez nous. Au point de nous faire avaler qu'en attaquant nos droits et libertés, nos mandataires protègent la démocratie...
 
Nous, les Occidentaux, nous aimons la démocratie ! Il semble que nous l'aimions tellement que nos représentants ont déposé un copyright sur le concept. Au nom de la démocratie, que ne serions-nous capables de réaliser ? Sous cet étendard, tel un seul homme, nous nous sommes rangés derrière nos chefs, partis en croisade en Libye (combien de morts ? À quels camps ont servi les armes belges ? Qui peut citer le nom de la région qui veut désormais faire sécession ?).
 
Chaque jour, le travail se poursuit inlassablement, démontrant tout le savoir-faire du système auquel nous sommes assujettis, détenteur d'une expertise incomparable en matière de lavage de cerveau. Depuis la chute du Mur, combien de centaines de milliers de personnes l'Occident a-t-il tuées... au nom de la démocratie ? (I)

La Syrie dans le viseur...

Aujourd'hui, c'est au tour de la Syrie de se trouver dans notre ligne de mire.
Sanctions, embargo, soutien logistique aux opposants, transferts d'armes aux insurgés, bombardement à l'uranium appauvri... L'Occident dispose de multiples procédés pour déstabiliser le régime en place à Damas et ne se prive pas pour en utiliser déjà certains à son encontre.

Le film que BHL rêve de tourner...

On a pu se rendre compte, en live, de l'étendue des dégâts causés par la campagne « Choc et effroi » mise sur pied par les USA afin d'exporter par la force, en tant que dealer exclusif, la démocratie en Irak. Pourtant, on arrive toujours à se persuader qu'il faut créer, au plus vite, des « corridors humanitaires » en Syrie. Faut-il être à ce point « kouchnerisé », pour continuer à penser qu'armer les opposants à Bachar Al Assad ou lui faire directement la guerre va réduire le nombre de victimes civiles du conflit !

Bruxelles-Damas, aller-retour

En opérant un va-et-vient entre situations syrienne et européenne et en les confrontant aux récits qui leur donnent sens en Occident, cette contribution avait plusieurs ambitions.

D'abord, en observant la Syrie comme un reflet déformé de nous-mêmes, d'une part, prendre du recul par rapport à « nos » États, qui organisent un système économique mondialement injuste et le protègent par la propagande la plus insidieuse comme par la plus disproportionnée des violences. D'autre part, fournir la démonstration exemplaire de la puissance du peuple en mouvement, comme force sociale capable d'amener le changement.

Ensuite, pour dépasser la version occidentale en noir et blanc, pour appréhender ce pays dans sa complexité, offrir quelques clés de lecture originales à propos de la Syrie.
Il faut être de bon compte : les défauts des sociétés occidentales ne doivent pas nous empêcher de dénoncer des injustices ailleurs dans le monde. D'ailleurs, bon nombre d'intellectuels de tous bords se chargent déjà de cette mission à l'égard de la Syrie. Cependant, n'en déplaise à ceux qui entendent offrir une vision simpliste du conflit, il ne faut pas être un spécialiste du Moyen-Orient pour constater qu'il existe une convergence d'intérêts entre fondamentalistes religieux et fondamentalistes du marché (J), afin de déstabiliser un État syrien qui se présente comme « laïc, semi-socialiste et panarabe » (K).
Le « printemps arabe » nous a également appris cela : il ne faut pas négliger le fait que des forces (internes et externes) réactionnaires jouent un rôle de premier plan au sein des mouvements populaires... un rôle déterminant quant à la direction qu'ils emprunteront en Syrie.

Enfin, car tout ceci a été dit, rappeler que les solutions à la crise syrienne ne passeront jamais par une intervention des États occidentaux.
 
 
 
 


(A) Pour réfléchir à la « force du peuple en action » et à la récupération de cette idée par l'Occident suite aux révoltes dans le monde arabe, lire par exemple : Badiou A., Tunisie, Égypte : quand un vent d'est balaye l'arrogance de l'Occident.

(B) La lettre manuscrite laissée par Dimitris Christoulas, le pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma, à Athènes, le 4 avril 2012, témoigne de la souffrance endurée par tous les peuples européens et de la révolte qui gronde.

« Le gouvernement (...)a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j'ai cotisé pendant 35 ans (sans aucune contribution de l'État). Mon âge ne me permet plus d'entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n'exclus pas que si un Grec prenait une kalachnikov, je n'aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d'autre solution qu'une mort digne ou, sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu'un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l'ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan. »

(C) Voir par exemple, Kimyongür B., Le terrorisme anti-syrien et ses connexions internationales. Disponible sur http://www.michelcollon.info/Le-terrorisme-anti-syrien-et-ses.html

(D) Les Alaouites constituent une branche hétérodoxe de l'islam chiite à laquelle Bachar Al Assad appartient, comme notamment 12 % de la population syrienne. Pour avoir des informations complémentaires sur les Alaouites, voir notamment l'article Flinker D., Au cœur du ''clan'' alaouite. In : Ensemble n°75, pp. 54-58 ou Kimyongür G., Alaouites ou Noussayris. In : Agenda interculturel, n°249, janv. 2007, pp. 22-25.

(E) De même que la question du racisme, de « l'islamophobie ». L'usage indistinct des termes « islamiste », « djihadiste », « salafiste »... dans cet article pourrait, lui-même, témoigner des problèmes de stigmatisation dont certaines populations font l'objet en Occident.

(F)Pour réfléchir à la manière dont la « guerre contre le terrorisme » menace notre démocratie, voir notamment www.leclea.be

(G) Puisque le premier ministre, Elio Di Rupo, a lancé devant la Chambre des représentants, le 7 juin dernier, une formule aussi vague que menaçante : « Tout qui incite à la violence et à la haine n'a pas sa place dans notre société. »

(H) > signifie « supérieur à ».

(I) Pour obtenir une réflexion plus complète sur les guerres menées par l'Occident au nom de la « Démocratie », voir notamment Bricmont J., Impérialisme humanitaire. Droits de l'Homme, droit d'ingérence, droit du plus fort ? , Ed. Aden, 2009.

(J) Pour avoir un aperçu de la complexité des tensions qui bouleversent actuellement la Syrie, voir notamment Kimyongür B., Syriana, la conquête continue. Ed. Investig'Action- Couleur livres (coll. Informez-vous), 2011.

Pour suivre l'actualité de ce conflit, sans être soumis à la « propagande officielle » occidentale, voir notamment www.michelcollon.info

(K) Pour se faire une idée plus complète de l'histoire récente de la Syrie, voir notamment Labévière R., El-Atrache T., Quand la Syrie s'éveillera... Ed. Perrin, 2011.

Impérialism


25/07/2012
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