toutkin.blog4ever.com

Que peut-on faire pour sortir la RDC de la guerre injuste imposée par le M23, sous la bénédiction du Rwanda ? Le Congrès des Démocrates pour le Progrès Social (CDPS), en appelle à la constitution d’une union patriotique et sacrée de tous les Congolais, en mettant sur pied, un gouvernement de salut public, qui consistera à réunir à la fois, les conditions de l’engagement patriotique et républicain, de légitimité interne, de crédibilité extérieure et de compétence.

Son Président National, l’Ambassadeur François-Xavier Beltchika Kalubye l’a dit vendredi 7 septembre 2012, au cours d’une conférence de presse, qu’il a animée à la Permanence du parti, à Righini. «Depuis le mois de mai, pour la énième fois, on parle abondamment de la ‘‘guerre de l’Est’’ du Congo. Mais la situation générale du pays est encore plus grave. C’est le Congo tout entier qui est miné dans son existence- même », a introduit, d’entrée de jeu, M. Beltchika Kalubye.

Dans son exposé, avant de se soumettre aux questions de journalistes, le président du CDPS a remonté un peu plus loin, dans les années 90, avec l’arrivée de l’Afdl, pour démontrer comment le Rwanda a toujours voulu et cherché à s’impliquer dans les affaires congolaises. Le CPDS, dit-il, dénonce et rejette la domination étrangère, condamne ces mises en scène, et récuse les accords secrets. Le CDPS constate, par ailleurs, qu’il y a absence de volonté politique pour organiser la sécurité du pays. Derrière les allégations apparemment loufoques, souligne Beltchika Kalubye, la partition du Congo est en train en pleine phase de matérialisation. Ce, avant de rappeler que le peuplement de l’Est congolais par des populations rwandaises, va bon train à partir de l’Ituri au Nord, jusqu’à Fizi-Baraka au Sud ; de nouveaux territoires et districts, ainsi que les unités militaires et circonscriptions policières sont créées ça et là, ethniquement homogènes, et en marge des lois et des procédures administratives de la République ; certaines confessions religieuses d’origine Occidentales ont déjà organisé leur implantation en Afrique des Grands Lacs, rattachant le Kivu et la Province Orientale au Rwanda, et en installant leur direction régionale à Kigali ; le M23 vient d’amplifier ce mouvement de restructuration administrative et de partition géographique du Congo, notamment en créant de nouvelles entités administratives, en nommant à leur tête des affidés. Face à ce constant, le CDPS pense qu’il faut mettre en place une masse critique de solidarité et de synergie, capable de peser en faveur des mesures radicales et rapides, rétablissant la sécurité du pays et garantissant l’indépendance, la souveraineté et la dignité du pays.

Gouvernement de salut public
Par ailleurs, dans sa liste de dix propositions, le CDPS propose à l’ensemble de la nation la mise sur pied d’un gouvernement de salut public, qui consiste à réunir à la fois, les conditions de l’engagement patriotique et républicain, de légitimité interne, de crédibilité extérieure et de compétence. Dans une situation exceptionnelle et exceptionnellement grave, il faut une solution exceptionnelle et particulièrement rare, argumente le président du CDPS, qui estime que c’est l’unique façon, aujourd’hui, pour la RDC de parier valablement sur sa survie et son intégrité. C’est un gouvernement qui s’impose dans le contexte de l’état d’urgence auquel l’agression condamne le pays, précise-t-il, avant d’ajouter que ce gouvernement ne sera composé que par des hommes et des femmes de nationalité congolaise notoirement non contestable, choisis parmi les notabilités patriotiques non impliqués dans la mégestion ni les assassinats.

Il faut une force neutre
Le CDPS n’exclut pas l’hypothèse d’une force neutre pour traquer les bandes armées et sécuriser les frontières. Il propose tout simplement que cette force puisse opérer sous la bannière de l’Union Africaine, et que, les troupes combattantes soient fournies principalement par des pays africains, à l’exception des pays voisins de la RDC.