Joseph Kapila piegé ?
La révision constitutionnelle est un suja qui fâche en ce moment. L’opposition est sur les nerfs pendant que la majorité a décidé de briser tout tabou sur la question. Ce qui était annoncé de manière tout à fait inattendue fin 2009 ar un média international, a quitté le stade embryonnaire de la ruméur pour occuper l’avant-scène de l’actualité congolaise. A l’annonce faite en fin de l’année passée, la nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. Mais, dès l’ouverture de l’actuelle session parlementaire, la majorité n’a pas donné dans la dentelle.
Depuis, les commentaires vont en sens divers au sein de l’opinion publiqie, Une certaine frange au sein de cette dernière va jusqu’à accuser la famille présidentielle d ‘ i n t e n t i o n « démocraticide ». Les matières évoquées dans le cadre de la révision ccnstitutionnelle annoncée sont particulièrement sensibles. Il s’agit du mandat du Chef de l’Etat, de la décentralisation et du découpage pour stigmatiser les points les plus chauds.
Mais, à bien regarder la manière dont la fronde contre la révision s’articule, on comprend qu’elle sïtue son ancrage autour d’un enjeu purement e h r e n o I o g i q u e L’opposition croit dur comme fer que la majorité voudrait organiser un hold up constitutionnel dans l’actuelle législature. Forte de sa confortable majorité au sein du Parlement, la famille présidentielle peut obtenir la refonte de la Constitution à volonté. Envers et contre toute l’architecture jurdique verrouillant le processus de révision constitutionnelle.
En toute honnêteté
Il semble que l’opposition fait fausse route. Une tête couronnée de l’Amp, fondateur par excellence de cette plateforme et dont l’envergure est indiscutable l’a clairement fait savoir dans un entretien accordé à notre confrère Jeune Afrique. A en croire ce bonze de la Majorité, la révision constitutionnelle, le mandat du Chef de l’Etat en particulier, feront l’objet d’une révision dans la prochaine législature. Dans celle qui est en cours, l’on se contente juste d’émettre les principes et de planter le décor.
Mais, après 2011, la majorité va se mettre à l’ouvrage. Pas à n’importe quel prix. Ce sera suivant toutes les normes d’usage en la matière et en payant rLlbis sur ongles. Ce qu’il faut, lI s’agira avant tout de faire élire le Président Kabila au premier tour de la présidentielle de 2011. Ensuite, il faudra le doter d’une majorité absolue homogène, n’ayant besoin de conclure le moindre partenariat politique avec qui que ce soit.
Ce sera grâce à cette majorité exclusive que la famille présidentielle compte rafistoler la loi fondamentale du pays. Cette révélation faite par une tête pensante de la majorité tombe à point nommé. Elle démontre que l’Amp n’est pas malade de révisionnisme. Elle compte plutôt préparer soigneusement et royalement la voie conduisant à la réforme. Loin de vouloir achopper l’histoire ainsi que les vives susceptibilités qui se dressent en ce moment, la famille présidentielle a choisi de contourner la .mont,agne au lieu de l’affronter. Entendu que la révision appelée de tous les voeux, ne peut bénéficier de l’unanimité au sein de la classe politique congolaise. N ‘empêche.
Le plus important dans ce feuilleton, estime-ton à l’Amp, c’est que le constitutionnaliste a lui- même laissé une brèche favorable à la révislon. Jusqu’où cette dernière peut se permettre de toiser l’article 220 de la Constitution ? Que l’on sache en tout cas, ce fameux article ne se trouve pas, lui pris isolémehà l’abri de la retouché’. Il de actes les limites d&la re\’ision, mais il ne peutempêcher cette dernière 4 glisr unoeil inquisiteur dans stexture. Là résidtàute lruancè politique ‘ui rend presque tout posse’.
Un coup rtonté contre Kabila?
La révision constitutionnelle est, en soi, un fait prévu par la Constitution elle-même, moyennant quelques garde- fous. On ne peut donc s’en émouvoir outre mesure surtout si les règles du jeu sont respectées. Tout comme enAfrique, on ne se déleste pas si facilement du pouvoir. Surtout si, comme
J. Kabila, on a encore du souffle à revendre et des réformes et plans à mettre en selle. Dans certains pays, la révision constitutionnelle s’est passée sans trop de casse, dans d’autres comme le Niger de Tandja, le retour de la manivelle a été plutôt catastrophique. C’est dire combien cette initiative impose un trésor de prudence.
Mais, ce qui étonne dans le cas de la Rdc, c’est la brutalité avec laquelle l’annonce s été faite. Et qui pis est, en l’absence du Chef de l’Etat en voyage en Corée du Sud. La réunion interinstitutionnelle présidée par Léon Kengo Wa Dondo, ne pouvait-elle pas s’entourer de plus de prudence, un peu comme un éléphant qui marche sur des oeufs ? Dans le même ordre d’idées, on ne peut que s’étonner de la légèreté avec laquelle un membre très influent de I’AMP, reconnu aussi mobutiste devant l’Eternel, s’est confié à la presse, en déclarant que “ nous avons constaté que 5 ans, c’est peu pour le mandat présidentiel. Nous allons le prolonger à 7 ou 8 ans “. Une déclaration ultrasensible qui nécessitait des stratégies conséquentes.
Pour toutes les raisons avancées ci dessus et pour l’intérêt que es Occidentaux attachent à l’exercice du pouvoir en Rdc, de nombreuses voix s’accordent à dire que le boucan orchestré autour de la révision constitutionnelle, constitue un piège tendu à J. Kabila, On aurait voulu chauffer les esprits en l’absence du Chef de l’Etal et provoquer des émeutes, en touchant à une question aussi délicate.
J. Kabila qui n’est pas né de la dernière pluie et qui est un fin politicien, va, à coup sûr, prendre la mesure de la “trahison “cl certains gourous qui oni délibérément trempé dans ce dossier, risquent, dam les jours qui viennent, de passer sous les fourches caudines Affaire à suivre .
Depuis, les commentaires vont en sens divers au sein de l’opinion publiqie, Une certaine frange au sein de cette dernière va jusqu’à accuser la famille présidentielle d ‘ i n t e n t i o n « démocraticide ». Les matières évoquées dans le cadre de la révision ccnstitutionnelle annoncée sont particulièrement sensibles. Il s’agit du mandat du Chef de l’Etat, de la décentralisation et du découpage pour stigmatiser les points les plus chauds.
Mais, à bien regarder la manière dont la fronde contre la révision s’articule, on comprend qu’elle sïtue son ancrage autour d’un enjeu purement e h r e n o I o g i q u e L’opposition croit dur comme fer que la majorité voudrait organiser un hold up constitutionnel dans l’actuelle législature. Forte de sa confortable majorité au sein du Parlement, la famille présidentielle peut obtenir la refonte de la Constitution à volonté. Envers et contre toute l’architecture jurdique verrouillant le processus de révision constitutionnelle.
En toute honnêteté
Il semble que l’opposition fait fausse route. Une tête couronnée de l’Amp, fondateur par excellence de cette plateforme et dont l’envergure est indiscutable l’a clairement fait savoir dans un entretien accordé à notre confrère Jeune Afrique. A en croire ce bonze de la Majorité, la révision constitutionnelle, le mandat du Chef de l’Etat en particulier, feront l’objet d’une révision dans la prochaine législature. Dans celle qui est en cours, l’on se contente juste d’émettre les principes et de planter le décor.
Mais, après 2011, la majorité va se mettre à l’ouvrage. Pas à n’importe quel prix. Ce sera suivant toutes les normes d’usage en la matière et en payant rLlbis sur ongles. Ce qu’il faut, lI s’agira avant tout de faire élire le Président Kabila au premier tour de la présidentielle de 2011. Ensuite, il faudra le doter d’une majorité absolue homogène, n’ayant besoin de conclure le moindre partenariat politique avec qui que ce soit.
Ce sera grâce à cette majorité exclusive que la famille présidentielle compte rafistoler la loi fondamentale du pays. Cette révélation faite par une tête pensante de la majorité tombe à point nommé. Elle démontre que l’Amp n’est pas malade de révisionnisme. Elle compte plutôt préparer soigneusement et royalement la voie conduisant à la réforme. Loin de vouloir achopper l’histoire ainsi que les vives susceptibilités qui se dressent en ce moment, la famille présidentielle a choisi de contourner la .mont,agne au lieu de l’affronter. Entendu que la révision appelée de tous les voeux, ne peut bénéficier de l’unanimité au sein de la classe politique congolaise. N ‘empêche.
Le plus important dans ce feuilleton, estime-ton à l’Amp, c’est que le constitutionnaliste a lui- même laissé une brèche favorable à la révislon. Jusqu’où cette dernière peut se permettre de toiser l’article 220 de la Constitution ? Que l’on sache en tout cas, ce fameux article ne se trouve pas, lui pris isolémehà l’abri de la retouché’. Il de actes les limites d&la re\’ision, mais il ne peutempêcher cette dernière 4 glisr unoeil inquisiteur dans stexture. Là résidtàute lruancè politique ‘ui rend presque tout posse’.
Un coup rtonté contre Kabila?
La révision constitutionnelle est, en soi, un fait prévu par la Constitution elle-même, moyennant quelques garde- fous. On ne peut donc s’en émouvoir outre mesure surtout si les règles du jeu sont respectées. Tout comme enAfrique, on ne se déleste pas si facilement du pouvoir. Surtout si, comme
J. Kabila, on a encore du souffle à revendre et des réformes et plans à mettre en selle. Dans certains pays, la révision constitutionnelle s’est passée sans trop de casse, dans d’autres comme le Niger de Tandja, le retour de la manivelle a été plutôt catastrophique. C’est dire combien cette initiative impose un trésor de prudence.
Mais, ce qui étonne dans le cas de la Rdc, c’est la brutalité avec laquelle l’annonce s été faite. Et qui pis est, en l’absence du Chef de l’Etat en voyage en Corée du Sud. La réunion interinstitutionnelle présidée par Léon Kengo Wa Dondo, ne pouvait-elle pas s’entourer de plus de prudence, un peu comme un éléphant qui marche sur des oeufs ? Dans le même ordre d’idées, on ne peut que s’étonner de la légèreté avec laquelle un membre très influent de I’AMP, reconnu aussi mobutiste devant l’Eternel, s’est confié à la presse, en déclarant que “ nous avons constaté que 5 ans, c’est peu pour le mandat présidentiel. Nous allons le prolonger à 7 ou 8 ans “. Une déclaration ultrasensible qui nécessitait des stratégies conséquentes.
Pour toutes les raisons avancées ci dessus et pour l’intérêt que es Occidentaux attachent à l’exercice du pouvoir en Rdc, de nombreuses voix s’accordent à dire que le boucan orchestré autour de la révision constitutionnelle, constitue un piège tendu à J. Kabila, On aurait voulu chauffer les esprits en l’absence du Chef de l’Etal et provoquer des émeutes, en touchant à une question aussi délicate.
J. Kabila qui n’est pas né de la dernière pluie et qui est un fin politicien, va, à coup sûr, prendre la mesure de la “trahison “cl certains gourous qui oni délibérément trempé dans ce dossier, risquent, dam les jours qui viennent, de passer sous les fourches caudines Affaire à suivre .
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